Je sais, je sais. Là aussi je n'ai pas le choix.

Tout d'abord, je suis fille unique. Apparemment la grossesse de ma mère, Marie, était à risques et la rendue stérile. Je ne pense pas que ça la ronge encore au jour d'aujourd'hui. Mes parents se sont rencontrés lorsqu'ils étaient encore étudiants. Mon père, Damien, était français, après son mariage il pris la nationalité anglaise. Quelques années plus tard me voilà. J'étais clairement un accident, ma mère sois-disant incapable d'avoir un enfant naturellement. Ça ne voulait pas dire que je n'étais pas désirée pour autant. J'ai eu une enfance des plus confortable auprès d'une famille aimante. Je pense que c'est le plus important.

Je vous épargne le chapitre de mon enfance, personnellement je ne la trouve pas très intéressante. J'étais un garçon manqué, bagarreuse et connue du CPE. Je ne traînais qu'avec des garçons, je trouvais les filles ennuyeuses. Je n'étais pas mauvaise élève, mais trop distraite et avec mon petit caractère. Pendant cette période on me fait un peu la guerre, on me surnomme la trouble-fête. Dans mes souvenirs je ne me revois pourtant pas si rebelle.

Il faut que je me canalise, le dessin ou la musique sont une bonne méthode d'après une amie de la famille. Je prends des cours de peinture et je m'améliore petit à petit. Au début ce n'est qu'un Hobby, mais ça me rend plus patiente et ou moins je m’investis. Je découvre ma vraie passion et j'en viens à vouloir en vivre. Là encore ça tourne à la crise, en même temps je les comprends, ce n'est pas facile. On en vient à un compromis, je suis un cursus classique et après un diplôme en poche ils lâchent la bride. Vendu, je veux quand même rendre fière ma famille et être en quelque sorte synonyme de réussite.

Je déménage en France et poursuit donc mes études à la capitale. Je connais quelques fins de mois et enchaîne des boulots ça et là. Il fallait s'y attendre, avec une maigre bourse d'étudiante. Mes parents ne m'aident pas, je ne le veux pas. J'ai appris la valeur de l'argent et du travail, je veux m'assumer comme il se doit. Je ne suis pas vraiment à plaindre. Je gagne un peu en indépendance, ma vie social reste au point mort cependant. Finalement j'ai mon diplôme avec mention. Chose promise chose due, je peux me focaliser sur ma passion. Je quitte la capitale et entre dans une école d'art. Entre-temps je poste mes premières créations sur internet, allez savoir pourquoi, mais j'ai du suces. Des membres veulent prendre commande, j'accepte, ça fait toujours un peu d'argent.



Je tente ma chance auprès de professionnels, j'y avais tout au culot et ils me laissent ma chance. Ils me confient quelques couvertures, des affiches publicitaire de temps en temps. Je rends mon travail dans les temps et il plaît, c'est le plus important. Petit à petit l'oiseau fait son nid et j'obtiens le rang officiel de Dessinatrice, Illustratrice.  J'ouvre un petit Forum et le modère encore aujourd'hui. Il regroupe membres et artistes, après tout c'est grâce aux internautes que je suis ici.