Je me réveillais avec un poids sur le visage, quelque chose de lisse et qui sentait bon les veilles maisons. En ouvrant les yeux, je réalisais du livre qui se tenait sur mon nez. C'est vrai.. je m'étais encore endormis en lisant un bouquin, comme chaque soir. Je me redressais en soufflant péniblement pendant que je passais une main sur mon visage endolorit. Ahlala.. J'en avais marre de me lever chaque matin avec un livre sur une partie du corps, comme s'il était collé à ma peau. En écartant le livre intitulé «La biologie des micro organisme », je réalisais peu à peu qu'il était encore très tôt ce matin. Le soleil n'était même pas encore levé et l'appartement était trop calme. Je regardais autour de moi, ma chambre, trop sombre encore, ne me donnait pas envie de me lever. J'allumais ma lampe de chevet pour continuer ma lecture tout en me couvrant correctement avec ma couette. Je me fichais bien de l'heure qu'il était et je n'avais aucune envie de me rendormir, préférant largement m'occuper l'esprit et finir le livre sur lequel je me suis endormie. J'adorais lire, c'était certain. Je lisais de tout, n'importe où et n'importe quand, en dévorant chaque livre avec un enthousiasme contenu.

En fermant le bouquin, je découvrais que ma chambre était éclairée. Le temps avait passé si vite que je n'avais pas vue le soleil se lever. Je regardais mon réveil, il était précisément 7h du matin. Ma mère dormait sûrement encore et je n'avais aucune envie de la déranger en la réveillant.. Elle travaillais tant qu'elle pouvait tout de même profiter d'une bonne nuit de sommeil. Mon chat noir entrait dans ma chambre en miaulent doucement comme à son habitude. Il ronronnait déjà avant de se précipiter sur mon drap. J'aimais à le caresser et sentir son pelage doux sous mes mains. Minuit, c'est comme ça qu'il s'appelle, est un chat de gouttière qui est arrivé dans cet appartement en même temps que moi. Il miaulait pauvrement devant la porte de l'immeuble, affamé et tremblotant. Je n'ai pas réfléchie et je l'ai gardé sans que ma mère me dise quoi que ce soit. Pourtant je n'aime pas trop les chats mais il se trouve que lui m'apprécie plus que prévu.
Je lui grattait le menton pendant que je me redressais. Je me retirais de ma couette dans une lenteur flagrante avant de me diriger près du téléphone pour composer le numéros de mon père. Je tombais sur la messagerie. Je lui laissais un message vocal en Japonais pour lui demander de me rappeler vers 15h, heure Française, puis je raccrochais.

Je me servais un petit déjeuner très léger dans la cuisine. Un simple bol de café et une tartine de confiture de framboise, ma confiture préférée. J'aimais à prendre mon premier repas de la journée seule, sans compter le chat évidemment, et profiter de ce moment pour réfléchir à ce que je pourrais faire dans la journée. Sincèrement je ne savais pas comment remplir mon emploi du temps. Je pensais bien à aller me promener mais après ? Je pourrais passer une journée avec ma mère ? Non, je n'allais pas lui imposer ma présence alors que je lui cause déjà beaucoup de soucis. En finissant ma tartine, je me dirigeais dans ma chambre pour trouver un nouveau livre à lire. Je fouillais ma bibliothèque mais je ne trouvais rien d'intéressant à relire. Et bien voilà, je n'ai qu'à me rendre à la bibliothèque pour m'acheter de nouveaux livres avec l'argent de me petit boulot.
Je m'étirais un grand coup pour me motiver avant de sauter dans la douche. J'adorais l'eau brûlante, je pense que je pourrais rester dessous pendant la matinée entière. Mais ce n'était pas le moment.
J'enfilais une robe bleu foncée à dentelle, cintrée au niveau de la taille et volante sur les hanches, elle devait bien m'arriver à la mi cuisse. J'enchaînais avec ma coiffure habituel suivie de petit escarpin noir. Avec ses chaussures, je devais bien faire 1m75 au moins !

Sans plus attendre, je me précipitais dehors avec mon sac à main, sans oublier les clef de l’appartement et après avoir laissé un petit mot pour ma mère sur le coin de la table. Une fois dehors, je m’apercevais du vent frais qui occupais l'air et je regrettais ma robe. Mais puisque mon envie de livres était plus forte que le temps, j'avançais sans regretter mon choix. Les rues étaient absolument désertes et le soleil commençait à darder de ses premiers rayons les plus chaud. L'atmosphère se réchauffait pendant que me dirigeais vers mon lieu dit, aussi calmement que possible. En entrant dans la librairie, je montrais mon plus beau sourire pour saluer le propriétaire qui me le rendait aussitôt.
« Bonjour jeune fille ! Toujours aussi matinal à ce que je vois. »

« Toujours ! » Rétorquais-je avec un air amusé.

J'avais l'impression d'habiter dans cette ville depuis des semaines à force des petites remarques que les commerçants me faisaient, comme si j'étais une habituée des lieux. Bon, il est vrai que je viens régulièrement dans cette boutique depuis mon arrivée. Ma soif de lecture étant très forte, je ne peux pas me passer d'un bouquin régulier à lire.
Je commençais mon périple entre les rayons avec curiosité sans trop savoir ce que je cherchais. Un roman ? Des documents scientifiques ? Un recueil de poésies étrangères ? Une biographie ? .. Je ne savais absolument pas sur quoi me tourner. A la place, je laissais mon regard furtif se perdre dans les rayons pour trouver quelque chose d'intéressant à découvrir. Et pourquoi pas un livre sur les ethnies ? Sur les nanotechnologies ? Ou alors un bon thriller ? Mmm... Les nanotechnologies.. j'ai regardé un reportage la dessus et ça m'a donné envie d'en savoir plus. Pourquoi pas ? Je n'aurais qu'à prendre un Thriller en même temps et je les lirais dans la même journée.
Je me dirigeais donc vers la catégorie « recherches scientifique » quand je croisais une drôle de personne.
Une jeune femme aux air d'enfant sautillais sur elle même devant un rayon. Je m'arrêtais un moment  pour observer le spectacle atypique avant de comprendre la source du problème. Un bouquin trop haut. En réalisant cela, je souriais d'amusement avant de me diriger vers la jeune femme, discrètement. Elle ne semblait pas m'avoir vue. Je tendait le bras simplement pour atteindre le bouquin qu'elle visait puis je le lui tendait avec un sourire amusé.

« Tiens ! » Fis je avec une voix enthousiaste.