Yoko n’est pas du genre à montrer ses sentiments. Elle préfère garder un visage neutre en toute circonstance. Mais ce n’est pas pour autant qu’elle ne sourit pas ou ne se met pas en colère de temps en temps. Mais en général, elle préfère garder tout pour elle. Ce qui peut paraître bizarre quand on sait que c’est une fille très sensible. Elle a un sens de la justice assez développé et elle serait la première à dénoncer les injustices. Oui parce qu’elle relativement franche et dit toujours aux gens ce qu’elle pense d’eux. Cela lui a valu beaucoup d’ennuis mais elle n’a jamais changé pour se faire des amis. Ceux qui restent près d’elle l’accepte pour ce qu’elle est ou sinon ils peuvent partir. Ça a toujours été comme ça qu’elle pense. Mais même si elle porte beaucoup à ses amis, elle ne supporte pas le montrer. Elle déteste les câlins et tous les contacts physiques quels qu’ils soient. Elle les évite le plus possible.
Elle reste quand une fille avec un peu d’humour et qui profite de la vie. Elle aime sortir avec sa bande de pote pour lui faire oublier les gamins qui se trouvent dans le lycée. Elle pleure aussi facilement même si elle déteste ce côté de sa personnalité. C’est pour ça qu’elle fait tout pour ne pas qu’on la voit dans ces moments-là.
Sinon elle reste une jeune fille au grand cœur qui aidera son prochain même si son visage exprimera l’inverse.

Yoko est d’une taille moyenne pour âge, elle mesure 1m65. Même si la plupart des élèves masculins font une tête de plus qu’elle cela ne la dérange pas. Elle aime bien sa taille et n’est pas du tout complexée par celle-ci. Elle a une silhouette plutôt fine et n’a pas beaucoup de force voir pas du tout, cela du fait qu’elle a une sainte horreur du sport.
Mais ce qui attire le plus le regard ce trouve sur son visage fin d’un teint aussi blanc que la neige. Ceux sont ses de petites billes de couleurs qui vous regardent dans les yeux avec intensité. Ses yeux sont de la couleur d’un ciel d’orage. Cela peu paraître bizarre mais elle a les yeux bleus à l’origine mais maintenant elle les a plutôt violets. Elle aime bien les maquiller d’un simple trait noir en dessous ce qui permet de les voir encore plus. N’aimant pas être dans la norme, elle a teint ses cheveux en rose et les a gardés aussi long que possible. Il lui arrive dans le creux de ses reins. Elle les adore et le premier qui se risque à les toucher sans son autorisation peut dire adieu à la vie.

Yoko a vécu une enfance assez banale et heureuse. Avec ses deux parents et un grand frère au petit soin, elle était la petite princesse. Elle avait tout ce qu’elle demandé et même plus. Des parents aimants et un grand frère toujours là pour elle, elle ne se rendait pas de la chance qu’elle avait. Jusqu’à ces quinze ans, elle vivait une petite vie parfaite dans son monde, mais le départ de son frère bouleversa son petit monde à elle. Elle se voyait vivre toute sa vie avec eux trois dans la même maison. Elle prit son départ comme un abandon et lui en voulu bien plus longtemps qu’elle ne le montra.

Après ça, elle s’habitua un peu à la vie à trois, réclamant des câlins à tout vent alors qu’a son age on préférait les éviter. Mais elle avait perdu un peu de sa bonne humeur et de sa joie de vivre. . Elle se rendait compte que son frère lui manquait beaucoup trop. C’était le seul qui voyait quand elle n’allait pas bien, et qui savait la réconforter. Ses parents étaient devenus bien trop occupés pour s’occuper des petits soucis de leur petite fille et ils étaient de moins en moins présents pour elle. Même si ça lui faisait mal de les voir de moins en moins, elle faisait tout pour ne pas le montrer. Dès qu’ils rentraient elle jouait la parfaite petite fille et s’occupait d’eux. Les rôles s’étaient inversés et celui attristait notre petit Yoko. Elle aurait adoré qu’un de ses parents lui demande comment s’était passé sa journée. Mais non ils étaient trop obnubilés par leur métier respectif. Son père était un cadre respectable qui léchait les bottes de son patron pour une prime que tout le monde savait qu’il n’allait jamais la recevoir. Et sa mère, elle était femme de ménage et elle travaillait surtout de nuit et en journée elle préférait dormir autant qu’elle pouvait.

Mais la situation dégringola encore quand trois ans après, son père perdit son travail à cause d’une erreur de statistiques. Son travail était toute sa vie et ce licenciement le brisa en millier de morceaux. Il était trop vieux pour trouver du travail facilement et passait donc toutes ses journées, affalé dans le canapé avec une canette de bière dans la main. Yoko avait 18 ans et devait partir pour ses études mais elle a décidé de ne pas laisser tomber son père qui aurait pu faire une bêtise  si on l’avait laissé tout seule. C’est pour cela qu’elle trouva un petit boulot en journée alors que sa mère travaillait la nuit. Comme ça, il y avait tout le temps quelqu’un à la maison avec lui. Mais plus les jours passaient et plus son père s’enfonçait dans son malheur. Dès qu’il avait un peu bu, il se mettait soit à pleurer comme un bébé toute la nuit, soit à s’énerver et de tout casser. Dans ses cas là sa mère s’enfermait dans sa chambre et pleurait. Et Yoko, elle, faisait tout pour le réconforter. Elle pouvait passer des heures à le câliner tout en lui disant des mots doux dans l’oreille et attendait qu’il s’endorme enfin.

Yoko était épuisée de jouer un rôle qui n’était le sien. Elle n’avait plus la force de sortir et ne voyait presque plus ses amis. On lui avait plusieurs fois dit que ce n’était pas une vie et qu’il fallait laisser son père. Mais c’était plus fort qu’elle. Elle ne pouvait pas voir quelqu’un en difficulté et ne rien faire. Surtout qu’on parlait de son père là. Mais tout bascula un 13 février, le lendemain de ses 20 ans. Elle avait soufflé ses bougies toute seule et avait prié que tout s’arrête. Cela faisait longtemps que son anniversaire n’était pas une fête joyeuse mais cela ne la déranger pas. Elle préférait alors voir son père pour l’endormir. Chose faite, elle allait elle-même se coucher. Mais alors qu’elle était confortablement installée dans son lit elle vit la porte de sa chambre s’ouvrir. Elle savait que cela ne pouvait être que son père, car sa mère était partie travaillé un peu plus tôt dans la soirée. Elle se redressa et alluma la lumière. Son père s’approchait d’elle et elle eut un frisson dans le dos en voyant ses yeux. Ils étaient brillants mais pas à cause de larmes mais ils brillaient de désir. Yoko ne se souvient que d’un cri qui avait été le sien.

Elle se réveilla quelques jours plus tard dans un lit d’hôpital avec sa mère à ses cotés. La première question de celle-ci fut: « De quoi tu te souviens ? ». La réponse était rien. Les médecins avaient expliqué que c’était possible que sa fille fasse un blocage sur le drame. Sa mère eut l’horrible rôle d’annoncer à sa fille que son père avait finit par se suicider. Mais elle omit un seul détail mais qui était le plus important. C’était qu’il s’était suicidé juste après avoir abusé sexuellement de sa propre fille. Mais Yoko n’avait pas le moindre souvenir de cette nuit là. Mais son corps lui s’en souvient parfaitement et depuis elle ne supporte pas du tout les contacts physiques. Elle s’est même révélée être attirée par les femmes depuis.

Après ce malheur, sa mère décida de retourner au Japon auprès de sa famille. Yoko resta, elle et trouva un boulot dans lycée Sweet Love. Ce n’était pas le travail rêvé mais c’était tout ce qu’elle pouvait faire avec un simple bac en poche.