Encore une journée où il va falloir se lever. Je grognai toute seule dans ma chambre. Je détestais me lever, je trouvais que c’était la chose la plus cruelle au monde. Pourquoi ne pas rester dans son lit tout chaud au lieu d’aller entendre des profs qui vous rabâchent que vous êtes des bon à rien. Oui je suis une bonne à rien et alors ? J’embête personne moi, je dors juste au fond de la classe… Ou sinon c’est vrai on refait le monde avec Abby mais on dérange personne… ou presque. Tout ça pour dire que je resterai bien dans mon lit. Comme tous les matins je me faisais mon petit monologue dans ma tête  et comme tous les matins j’attendais qu’une petite voix me dise que j’ai raison et qui me force à me replonger dans les profondeurs de mon petit lit douillet. Et comme tous les matins je soupirai car je savais très bien qu’aucune voix n’allait me le dire et que j’étais bien obligée de me lever pour aller en cours. Je  balançais la couette au-dessus de mes jambes. La différence de température me fit frissonner et je dus résister pour ne pas me replonger direct sous mes draps. Dire que toute cette chaleur allait être gâché car on m’obliger à sortir de mon lit. Je devais quitter mes draps tous chauds pour aller où déjà ? Ah oui pour des cours de géométrie… Je savais très bien que ça ne me servirait à rien dans la vie de savoir faire le théorème de Pythagore ou même celui de Talés. Oh si ça pourrait peut-être servir pour mes enfants mais bon j’avais le temps d’oublier tout ça très vite. En regardant l’heure sur mon portable, je vis que je n’étais pas en avance. J’en profitais pour envoyer un message à Abby.

RDV au casier  :D

Je me levais enfin et m’habiller rapidement. Je n’en fis pas dans l’originalité car j’étais suffisamment en retard comme ça. J’enfilai donc un jean et un T-shirt de couleur blanche. Je passai devant le miroir et arrangea rapidement mes cheveux. Je me maquillai à la va vite. Je pris ma veste noire, mon sac, mon portable et mes clé et sortit de chez moi. Il devait me rester une bonne dizaine de minute pour aller en cours mais j’avais largement le temps car j’habitais à deux pas du lycée.
Arrivée au lycée je me dépêchai d’arriver devant mon casier pour attendre Abby qui ne devait pas trop tarder. En attendant j’essayai de l’ouvrir mais il me résista.

Foutu casier, tu vas t’ouvrir non ?

Comment m’énerver dès le matin ? Facile mettez moi un casier qui se bloque tout seul. Qu’est-ce que ça pouvait m’énerver ça. Et puis plus je rageais et moins ce foutu casier voulait s’ouvrir. Ben ouais sinon c’était moins drôle. Je galérais toujours autant sur mon casier lorsque Abby arriva. Avant même que je puisse ouvrir ma bouche pour d’éventuelles explications ou même pour lui dire bonjour, elle frappa mon casier avec son poing qui s’ouvrit comme par magie.

Si tu demande plus poliment il s'ouvrira mieux, tu vois?

J’explosai de rire après sa remarque. Ah oui parce que donner un coup de poing dans un casier était une forme de politesse.

Je m’en rappellerai. Merci

Je mis mes affaires de l’après-midi dans le casier et regardai notre emploi du temps. Oui car forcément nous étions dans la même classe avec Abby et heureusement car sinon on s’ennuierait toutes les deux, l’une sans l’autre. En regardant mon emploi du temps, je constatai qu’on avait mathématiques en première heure. Je grimaçai, rien qu’à l’idée de voir notre très cher et tendre professeur de maths qui en plus de ça nous portait pas dans son cœur. Enfin c’était réciproque bien sûr. J’avais horreur. D'ailleurs je m’étais toujours demandée pourquoi on nous apprenait toutes ces choses. C’est vrai quoi, on nous oblige à connaître le théorème de Pythagore par cœur. Encore les tables de multiplications je peux comprendre mais bon savoir que a²=b²+c². Je ne voyais pas en quoi ça allait nous servir surtout que je l’aurai oublié dans un an ou deux.

Alors c’est quoi le programme ?

Je me retournai  vers elle et réfléchit. J’avais une petite idée en tête qui, je l’espérais aller plaire à Abbygail. Je lui fis un grand sourire et lui demanda

Une glace ça te dit ?

Je n’avais aucune envie d’aller en cours surtout pour entendre un prof parler de chiffre pendant une heure.  En attendant la réponse d’Abby, je regardai les gens passer. Ils avaient l’air tous tristes d’aller en cours et je pouvais les comprendre. Qui avait envie de venir en cours ? La seule chose qui nous motivait, c’était parce qu’on aller retrouver nos amis avec qui on savait qu’on aller passer de bons moments. Sinon peu de gens étaient vraiment heureux de venir étudier…. Peut-être Nathaniel, le délégué principal mais bon lui était un peu bizarre dans son genre… Dommage parce qu’il était pas mal.

Lorsque je vis un sourire se dessiner sur ses lèvres, je sus que le professeur de maths allait se passer de nous pour aujourd’hui. Je refermai mon casier en souriant comme une gamine fière de sa bêtise. Ce n’était pas la première fois et encore moins la dernière que je séchais les cours, alors ça me faisais ni chaud ni froid. J’étais juste contente d’aller faire une petite sortie avec mon amie. Et si par malheur, on se faisait avoir, j’avais une liste d’excuse toutes tordues les unes que les autres mais qui restaient un minimum crédible. J’étais la reine de l’improvisation dans ces cas-là donc je ne m’inquiétais vraiment pas.

Je suivis Abby vers la sortie. Vu l’heure qu’il était, on devait faire tâche à aller dans le sens contraire de tout le monde. Je souris en l’entendant me demander ce que j’avais fait ce week-end. Il s’en était passé des choses ce week-end. Mais par où commencer… Peut-être le plus important non ?
En arrivant dans la cour, je la pris par le bras et lui sourit

Tu vas jamais le croire, mais je sors avec … Ander !


Je rougissais de plaisir, pas encore conscience des problèmes que ça pouvait nous rapporter à Ander et à moi. Mais pour l’instant je m’en fichais pas mal, je vivais dans ma bulle et j’en profitais un maximum. Même si je savais que je n’étais pas la seule dans son cœur mais peut être que j’arriverai à la faire oublier même si je n’en étais pas si sûre…

Et dire qu’il m’avait dit qu’il flashait sur quelqu’un mais il ne voulait pas me dire qui c’était… J’étais à des lieux de me douter que ça pouvait être moi. Et moi comme une idiote je viens le voir pour lui dire que j’ai embrassé Scott. Quelle idiote j’étais ! Heureusement qu’on s’était arrêté au smack sinon je ne savais pas comment aurait réagi Ander….

J’étais toujours dans mes pensées en attendant la réaction d’Abby.