Aujourd'hui, j'ai pris une décision. Je ne vais pas en cours. & tant pis pour ma chère tata, qui passe sa vie à tenter de savoir si non j'ai pas fais de conneries, et si oui j'ai bien fais mes devoirs, toussa. Et bah TANT PIS. Vla. Non, mais c'est cinglé d'aller en cours par ce temps. Il fait chaud, il fait beau, et l'éducation national nous enferme dans des bâtiments tout moche, pour écouter des trucs sur l'histoire du pays, sur le périmètre du centre d'un carré dans un triangle rond, un truc comme ça, et sur comment conjuguer le verbe "être" au passé composé...être ou ne pas être, telle est la question. Néééh ?! Bon, peu importe. Genre, ce jour est béni. Mon jour de chance de l'année. Oui, moi j'en ai qu'un par an ; mon manque de bol et légendaire et connu à travers le monde. Bref, ma tatouille chérie, qui me prends la tête toute ma vie, ce matin, elle est partie tôt. Bon, elle à pas oublier de me laisser un "mot". Ca veux dire une feuille, qu'elle à choper dans mon classeur, en vérifiant en même temps si celui-ci était rangé, en ordre, propre, et si mes devoirs avaient été fait. MAIS ELLE S'EST FAIT OWNED. Parce que ouais, depuis la veille, j'avais prévu de pas aller en cours, mais ... j'ai fais mes devoirs. C'pas débile, c'est de l'intelligence. Je connais ma tante, cette harpie. Du coup, oui ce matin, en me levant, j'ai trouver la feuille, avec écrit dessus ce que je devais prendre au petit déjeuner, parce que taty veux que je fasse des repas complets et équilibrés, et aussi des recommadations, l'heure à laquelle elle rentre, ce qu'on mange ce soir, et que je peux prendre les bonbons dans le placard...ENFIN UN TRUC COOL.

J'avale donc mon petit déjeuner, sain, équilibré, et complet, avant de remonter à l'étage, de passer sous la douche, d'enfiler mon maillot de bain, de mettre un t-shirt par dessus, ainsi qu'un short, j'enfile mes ballerines, j'enfourne un tas de truc dans mon sac, et enfin je redescend. Je n'oublie bien évidemment pas, les bonbons. Très important, voyons. Mon portable, mes écouteurs, un bouquin à la con, mais que j'aime bien et...c'est tout. Je chope mes clés dans l'entrée et sors de la maison. Dehors, il fait déjà chaud, très chaud. On l'aura compris, aujourd'hui j'ai décider de me faire une journée freestyle, solo, at beach ! Ouais, toute seule, comme une warrior. Et osef, si un jour de semaine, comme ça, pendant les cours et le boulot, le marchand de glace ne trainera peut être pas dans les parages ... bon, si en fait, ça me ferais bien chier, mais c'est pas la question. Je n'habite pas loin de la plage, en fait, du coup à pied, je ne met qu'une petite dizaine de minutes pour l'atteindre.

Enfin arrivée, je retire mes ballerines, pour éviter de les dégueulasser, et déscend sur le sable chaud. A première vu, personne, et sérieusement ça m'arrange de trop. Oui, mais voilà, euphorie éphémère, puisque lorsque je m'avance un peu plus avant sur la plage, je constate qu'un garçon est déjà là. Et merde. Bon, bah tant pis, la plage est grande, hein ... oh mais c'trop con. Du coup, je me dirige vers lui, mon sac en bandouillère.

- Salut ! lancai-je, accompagnant ceci d'un geste de la main.

La chaleur était déjà en train de me griller la peau. J'ai toujours eu cette particularité, j'ai la peau très pâle. Ma tante, passe son temps à me dire que c'est parce que j'ai toute ma vie, passer trop de temps en intérieur, et que ma peau ne s'est jamais habituée au rayons de soleil. Té. Si elle le dit, madame je sais tout. Quoi qu'il en soit, je me retrouve avec une peau de merde, ouais ... une peau FRAGILE. Moi, FRAGILE ! Je vous en fouterais ... et pourtant. Qui c'est qui doit toujours, et sans faute emporter sa crème solaire hors de prix qui résiste à l'eau, aux tornades, et aux requins, indice maximum ? Bah c'est bibi ! Parce que bibi, elle ne bronze pas, elle. Non, non, c'est pas marrant sinon. Bibi, elle brûle, et ouais, carrément ! C'est comme ça avec moi, je fais jamais les choses à moitié.
Quoi qu'il en soit, je pose mon sac, dont la lanière est en train de me bouffer une épaule, à terre et repose mon regard sur le garçon qui viens à son tour de me saluer. Bweuh, il à pas l'air bavard, ça promet on va s'éclater, tiens !

-Hum, alors ... t'es du lycée du coin, sinon ?

BRAVO CLARY ! Parler du lycée, à un ado comme toi, qui sans doute, fait comme toi, et sèche les cours pour venir prendre des vacances express en solo à la plage de sa ville .. CA, c'est un sujet de discussion passionnant. Non, vraiment, je suis nulle. Irrécupérable. Sociabilisation ; ZERO. Quelqu'un qui sèche les cours, est en permanence sur ses gardes, je devrais le savoir, il va fuir, en disant que je suis trop curieuse et que je vais le balancer à tout le monde ... Wait a minute, please. MAIS NON. C'complètement con, ça ! Genre, je vais aller le balancer, il est débile ?! Moi aussi je sèche ! "Oui, le gars, il sèche et il va à la plage. Je l'ai vu." ... Et comment que t'as fait pour le voir là bas, si toi t'avais ton cul posé sur une chaise en math comme une gentille fifille ? ... NAAAAH. Bref. Hum. Voilà.

- Moi c'est Clary.

MAIS FERME TAGGLE. Bordel, pourquoi j'arrête pas de causer ?...ah mais je sais pourquoi, parce que lui, il parle pas trop beaucoup, alors du coup je parle pour deux, pour éviter que lui et moi on se fasse chier, dans cette conversation, ouais mais du coup comme lui il parle pas, il se fait chier quand même, donc ça marche pas ... sauf, si en m'écoutant parler, bah ça l'intéresse, ça le passionne, donc là il s'ennui pas ... oui mais c'est nul ... STAHP IT !!!!!!!!!!!
Peuf. Ça va me va pas moi, l'air marin. Té. Je regarde mes épaule, les frottant doucement ... évidemment, ouais, je commence déjà à rougir ! J'y crois pas ! Ça fait quoi, trente minute que je suis dehors et que je commence déjà à me transformer en Clarycrevisse. Y'à pas de respect !

Ce genre de haut, qui découvre les épaules, c'est classe, c'est jolie, et pour la plage, c'est "IN". C'est Top. Ouais, mais voilà, quand on à une peau comme la mienne, et bah direct, on peut qualifier ça de "Flop" . Parce que j'ai eu beau mettre un t-shirt, pour couvrir mon corps un peu, mes épaules sont déjà rouges, et bien rouges, et si je me dépêche pas de faire un truc, je vais me choper des coups de soleils monumentaux, qui vont me gâcher la vie pendant des jours. Je masse légèrement ces rougeurs, tout en écoutant ce garçon, qui visiblement s'est enfin décidé à parler un peu. Tant mieux, j'en avais marre de meubler, je commençais à être à cours de sujet. Alors comme ça, il était bien du lycée. Je l'avais jamais vu. Ce n'était pas spécialement en grand lycée, non on fait plus grand, plus fréquenté, mais bon ... je suis pas le genre de fille qui connait tout le monde dans son "bahut" comme ils l'appellent tous. Je fréquente quasiment personne là bas, je passe beaucoup de mes journées en solo, et à vrai dire, je m'en fiche un peu. J'ai pas spécialement de plaisir à y aller chaque jour, certes, ça me fait chier faut bien l'avouer, mais vu que j'y suis obligée par la loi que ma tante à imposer ... une vraie dictature ! Bref, je cherche pas spécialement à m'intégrer, malgré le fait que ma taty, oui encore elle, passe sa vie à me dire que quand même, ce serait bien. Ben non. J'aime pas les profs, où très peu des profs, je les trouvent tous un peu bizarre, chacun à leur façon. & puis les élèves ... je les trouvent en règle générale, tous particulièrement stupides. Bon, surement qu'il y à des gens sympa, cool, qui en valent la peine, mais j'ai la flemme de creuser dans toute cette merde.

Rin. C'est son nom. Je lui adresse un sourire, pendant qu'il retire sa chemise, avant de venir vers moi pour me proposer de mettre de la crème...solaire...WAT ? Il vient vraiment de demander à une fille qu'il connait pas du tout, s'il pouvait lui tartiner le corps de crème, donc la toucher presque un peu partout ?! Ah bah, c'est tout ou rien, le jour et la nuit. Un coup il parait timide, et un coup, c'est tout autre chose. Mais bon, en même temps, je sais que me connaissant, je vais lutter comme une abrutie pour m'en foutre correctement. Du coup, je m'abaisse pour fouiller dans mon sac, rempli de bordel et y déniche enfin mon tube de crème, que je garde un moment en main ... parce que je continue de me demander, si quand même je dois accepter, c'est un peu bizarre non, de laisser quelqu'un qu'on connait pas faire ça .. ? Boh, tant pis, après tout ! Je lui montre donc le tube en me redressant.

- Bah .. euh .. si tu veux, oui. J'ai la peau fragile, c'est un peu une obligation pour moi .

Je retire ensuite mon t-shirt, qui n'était là que pour faire le chemin jusqu'ici, sans avoir l'air d'une exhibitionniste en pleine rue, et lui tends ma crème.

Il avait attraper mon tube de crème, et je m'étais assise face à l'océan, regardant les vagues pendant que je le sentais déplacer mes cheveux et appliquer la crème délicatement sur mes épaules d'abord, puis dans mon dos. Je devais avouer que ça faisait du bien de ne pas avoir à lutter comme une débile pour se tartiner de crème et éviter de crème, et pis ça fait style j'ai un pote, ouesh, même si en vrai j'le connais pas, quoi. En tout cas, il termine vite, me rends mon tube avant de se redresser et d'aller vers ses affaires, pour retirer son pantalon et le ranger avec le reste. Puis, il se dirige vers les vagues, en m'invitant à l'y rejoindre quand j'en aurais marre de ... FAIRE LE STEACK ?! What the fuck, alors c'est comme ça, avec lui. Il traite les filles comme de la viande ? Euké. La guerre est ouverte. Tchip.
J'ouvre à nouveau mon tube de crème, tout en le regardant s'éloigner, pour aller faire de le kéké des plages...plus loin, et m'étale de la crème là où y'en à pas, et où je peux me démerder seule, et où je préfère me démerder ; la poitrine, les bras, et le ventre, sans oublier les jambes ! PARFAIT. Maintenant, je dois être aussi collante qu'une barbapapa géante. Té. Je vais aller me baigner, aussi tiens, et en profiter pour le noyer cet espèce d'idiot. Non, mais quelle honte. On devrait pas laisser ce genre d'individus en liberté !! Ça donne des envies de meurtre ! COMMENT CA QUE J’EXAGÈRE ... bon, juste un peu alors. Beaucoup ? Bon, ok...ça va, hein. Pfr.

Finalement, je me décide à lever mes fesses du sable, j'attrape mon sac, et fouille dedans à la recherche de ma grande serviette que j'étale à terre. Je fourre mon t-shirt et ma crème à l'intérieur, le referme et le pose à nouveau près de mes ballerines que je prends soin de garder loin du sable ... ouais parce que le sable, quand ça entre une fois dans une chaussure c'est FOUTU, t'es dans la merde ! Je termine, en regardant de nouveau vers Rin qui à l'air de bien s'amuser tout seul dans l'eau, et finit par courir dans sa direction, ralentissant à l'entrée dans l'eau. Oh god, que ça fait du bien. L'eau est parfaite, ni froide, ni chaude, juste la perfection.

- LE NIRVANA ! lançai-je, c'est parfait ! J'ai bien fais de sécher, quitte à me faire taper par cette harpie !

Bon, elle me frappe pas, hein, elle sait que si elle essai je lui colle un fatality dans sa tête juste après, mais ... c'est pareil. Je me ferais quand même démonter la tronche, avec son engueulade, ses sermons, ses leçons de moral et de vie, et puis sa punition .. genre la corvée de vaisselle du soir pendant une semaine entière ... c'est sa préférée celle là, je crois. Je me mettais à jouer avec l'eau ... oui je suis le genre de fille, que quand elle était petite elle passait sa vie dans la salle de bain, à foutre tout ses jouets dans la flotte pour genre les laver, mais qui en fait les lançaient dans la baignoire, et finissait par tout inonder, y compris elle même. Huhu. Plongeant mes mains dans l'eau claire, j'en attrapait entre celles ci ... pour en envoyer en direction de Rin qui était occupé à regarder ailleurs. HIHIHI J'SUIS UN GÂTEAU DE RIZ .... AVEC DE L'EAU PARTOUT AUTOUR DE MOI ! & une mentalité de gamine !