La cloche sonne, les cours son enfin finis. Je soupire de fatigue sans m’en rendre comte, passant une main distraite derrière ma tête le long de mes cheveux roux, sans un but vraiment précis. Quel ennui… Encore pire que les discours des début et fin d’année les gens, ou que ceux d’un vieux te racontant son enfance. Vous m’avez compris quoi, cette dernière période m’a lessivée encore plus qu’un marathon. Sérieusement. C’est une exploration d’enfants l’école en réalité !
Me soulevant de ma chaise avec lassitude, j’abandonne ma classe avent d’avoir l’opportunité de devoir parler à l’un des piranhas de ma classe. Pas envie de me bagarrer avec des crétins hypocrites qui me jugent uniquement par mon apparence. Déjà les couloirs commencent à être pleins, déjà j’attire comme à mon habitude quelques regards sur ma personne. Quoi ? Jamais vu une fille portant des vieilles baskets de deuxième main aux semelles trouées ces gens ? Faudrait qu’ils sortent plus par le futur. Ou que j’achète de quoi boucher les trous quand j’aie un peu d’argent…
Trop de monde. Je me sens étouffée par cette foule. et avant même que je me rende comte, mes jambes se mettent en mouvement, mes bras m’aidant à me francher un chemin au milieu de la marée humaine à la recherche des escaliers pour monter, tel un soldat entrain de franchir les lignes ennemies. Traduction : bousculades, coups de pieds et de poing involontaires et plus encore… Mais je réussis à atteindre mon but en un seul morceau, le toit ! Yeah !
Le toit, c’est un lieu calme. Je n’y entend aucune moquerie ni mauvaise remarque à ma personne, aucune discrimination... Car il n'y a pas grand monde enfaite, pour tout dire, il est dessert en ce moment. Décidément j’aime cet endroit, j’y passe souvent mes pauses d’ailleurs, seule, loin de tous ces personnes qui ne cessaient pas de me rendre la vie impossible… Je m’y sens en paix avec moi même. Aussi paisible que je décide de m’y reposer d’avantage pour aujourd’hui. Mon dos se heurte avec un mur, glissant lentement sur sa surface tandis que je m’assis avec douceur. Mes yeux sont fermés, mon corps profitant de la chaleur du soleil sur ma peau. Cool d’être ainsi, c’est une sorte de lavage de cerveau version soft qui te fait oublier de tes soucis pendant quelques instants. Cela m’anesthésie au point que je me rends pas comte du temps qui passe, ni du moment ou je m'endors...