Un rayon de soleil me fit doucement sortir du monde des songes. Vu que c’était le week end jevoulais en profiter et me rendormir mais quelque chose me dérangea lorsque j'ai voulu me tourner. Un bras était posé sur ma hanche. Je me dévissai le cou pour m’apercevoir qu’Ander dormait comme un bébé à côté de moi. Je souris en le voyant. C’est vrai qu’on avait décidé de dormir ensemble maintenant qu’on était un couple. Le mot couple me fit rougir et j’étais bien contente qu’il dorme encore pour pas me voir dans cet état. J’aurais pu rester des heures à le regarder dormir mais nos enfants en avaient décidé autrement. Oui car Badiane, un chien loup grattait à la porte. Je me levai doucement tout en faisant extrêmement gaffe pour ne pas réveiller mon petit prince. Je le regardai se remettre en place et lui fis un bisou sur le front avant de sortir de ma chambre. En fermant la porte je fus accueilli par nos deux petits enfants qui avaient apparemment très faim. Je regardai la pendule et constatai qu’il était déjà 10h c’était tout à fait normal qu’ils réclament alors. Je me dirigeai vers la cuisine avec les animaux aux trousses. Avant même de penser à moi je pris les croquettes et en versai dans les gamelles. Pendant qu’ils mangeaient je décidai de nettoyer leur gamelle d’eau et de les remplir avec de l’eau propre. Je n’avais pas faim je décidai de faire la vaisselle que l’on avait oublié de faire la veille. En voyant l’assiette de Dan pas entamé, je me demandai s’il allait bien. Je soupirai et commençai à laver en réfléchissant à tout ce qu’il s’était passé depuis peu.

Il m’en était arrivé des choses. Et tout ça a commencé par un flirt. Mais le plus drôle c’était que ce n’était pas avec Ander, le flirt non c’était avec mon prof de bio. Mais quel prof de bio ! Il m’avait fait perdre la tête avec ces insinuations et puis son baiser. Il en ferait émoustiller plus d’une avec ce baiser.  En réfléchissant bien c’était grâce à ce baiser que j’ai pu me rendre compte de mes sentiments. Pour Ander bien sûr. Je souris en me disant que la vie était quand même assez bizarre. J’avais embrassé mon prof de bio pour me rendre compte que j’aimais mon prof de musique.

Je fus tirée de mes pensées par un Badiane surexcité. Il me sauta dessus et me lécha le visage. Je rigolai, le fit descendre et lui caressai la tête

Oh oui il est mignon mon petit Badiane… Mais oui c’est le fifils à son papa. Et qu’est ce qui dirait le petit Badiane si on allait faire un tour dans le parc, hein ? Il serait content hein ? Mais oui il serait content… C’est que c’est le gros pépére à sa maman mais oui…

Je souris à Badiane qui était encore plus excité depuis que j’avais prononcé le mot parc. Je me dépêchai d’aller dans ma chambre pour prendre mes affaires, pour ne pas faire attendre mon petit gars tout en faisant attention à ne pas réveiller son grand gars qui dormait encore. Je pris un short marron avec un T-Shirt blanc. C’était assez simple mais bon je n’allais pas non plus à un défilé de mode. J’allais juste promener Badiane et avec lui on ne savait jamais ce qu’il pouvait arriver. Je sortis de la pièce en faisant le moindre bruit possible. Et même lorsque mon petit orteil rencontra le pied de mon armoire je fis tout pour rester silencieuse. Je sortis en ayant les larmes aux yeux et en maudissant toute la terre entière. Après ce petit accident je montai dans la salle de bain et descendit cinq minutes après mettre changée et à peu près coiffée. Je laissai un mot à Ander pour ne pas l’inquiéter et sorti en prenant la laisse. Badiane était tout content de sortir et moi aussi par la même occasion. Il faisait un temps super, un temps à laisser mon petit prince à la maison parce qu’il détestait le soleil.

Je me dirigeai naturellement vers le parc car c’était l’endroit où j’allais quand je promenais Badiane.  En fait je me faisais plus traîner par Badiane qui était vraiment bien excité aujourd'hui. Je ne savais pas pourquoi mais je le laissai faire. Il nous dirigeâmes vers un homme et son chien… Non ce n’était pas un chien, il ressemblait plus à un loup…  Mais qu’est-ce qu’un loup faisait là ? Badiane aussi gamin que son maître décida d’aller le voir de plus près tout en me traînant derrière comme une vielle chaussette.  Il s’arrêta à quelques pas du loup ce qui me permit de le détacher et enfin retrouver ma liberté.

Je les laissai entre eux, ne voulant pas être dans les parages si jamais une bagarre se déclenchait entre les deux animaux. Je me rapprochai de l’homme que j’avais reconnu. C’était Scott. Mon professeur de bio celui que j’avais embrassé. Celui que j’avais rejeté aussi et qui a assisté à la déclaration d’Ander. Je soupirai et avançai encore un peu plus pour me retrouver  au-dessus de lui et sourit

Bonjour Scott ou dois-je t’appeler M. Washington ?

Je continuai à le regarder en souriant. Même si je sentais coupable, je ne voulais pas déprimer devant lui. Il n’avait pas besoin de me prendre en pitié enfin si jamais il le ferait en voyant ma tête. Je m’assis à côté de lui et regarder Badiane jouer avec son nouveau copain. Apparemment, ils s’entendaient bien comparé à leur maître. Comme quoi on devait suivre l’exemple de ces animaux parce qu’ici l’ambiance était bien tendue. Je montrai les chiens pour répondre à sa question.


C’est lui qui m’a emmené ici. Il faisait tellement beau que je n’ai pas pu m’empêcher de le sortir.


Comme toujours je parlais pour ne rien dire. Mais là encore plus. C’était toujours la même chose lorsque j’étais mal à l’aise. Il fallait que je meuble pour ne pas que l’on voit que je n’étais pas dans mon élément. Je soupirai. Pourquoi m’étais-je arrêté ? J’étais sûre qu’il m’en voulais encore...Enfin c’était tout à fait normal aussi. D’un point de vue externe, on aurait pu dire que je l’avais utilisé pour me rapproche d’Ander. Sauf que j’avais rien prémédité du tout... Peut-être que si Roxie ne m’avait pas fait réfléchir,, peut-être que si je n’avais pas rencontré Ander le jour de mon déménagement, peut-être que si... Je pouvais refaire le monde avec des si que ça ne changerait rien à la situation. Je me suis rendue compte que j’aimais Ander après que je l’embrasse. Pendant notre flirt... Je me sentais horrible. J’étais le stéréotype de la fille qui se joue des mecs. Alors que pas du tout. J’étais fidèle et un peu possessive. Oui juste un peu...
Je me voyais mal changer de mecs toutes les semaines juste en claquant des doigts. Et puis ce n’était pas comme si j’avais tous les garçons à mes pieds...
Je levais la tête pour regarder les nuages. Cela m’avait toujours fasciné les nuages. Si blanc, signe de pureté. Ça me rassurait en quelques sortes. Je soupirai et fini par dire.



Désolée


Je ne savais pas quoi dire de plus. En fait si je savais, j'avais imaginé cette scène des millions de fois das ma tête. Mais c'était toujours pareil; dès que le moment était venu, je ne savais plus quoi dire et je ne disais que le minimum. Et puis je savais très bien que ce n'était pas avec ce malheureux désolée qu'il allait me pardonner. Enfin je sais que moi ça suffisait pour, mais j'avais compris que tout le monde n'était aussi conciliante que moi. On dit bien, trop bon, trop con alors c'est peut être moi qui suis en tord... Je soupirai une nouvelle fois, perdue dans mes pensées.