Haziel est un garçon très calme, sensible, simple et réservé… enfin calme et sensible, seulement quand il est seul. En fait, dès que quelqu’un arrive, il se renferme et redevient agressif à la moindre parole de travers. N’ayant pas vécut que des choses faciles, il ne s’imagine pas se laisser aller et faire des conneries juste pour s’amuser. Donc quand quelqu’un vient le voir, pour ça, il s’énerve facilement. Il ne supporte pas non plus les choses ou les gens mignons et s’ils ont le malheur de vouloir l’approcher un peu trop, c’est à leurs risques et périls. Non, il préfère vraiment la compagnie des animaux à celle des Hommes… voir même la compagnie des plantes vertes en fait, presque plus intéressantes pour lui que… ça. C'est d'ailleurs ceci qui l'a poussé à devenir végétarien... Bref, Haziel peut être adorable quand il est seul, mais dès qu’il y a quelqu’un pour le voir, il devient lunatique, colérique bref, insupportable. Mais ça… c’est quand on ne le connait pas. Les rares personnes capables de l’approcher peuvent se rendre compte qu’il s’est formé une carapace pour se protéger, mais intérieurement, il est toujours sensible. Et puis il n’existe à ce jour qu’un vrai moyen de le calmer quand il s’emporte trop : une fille. Elle n’est pas dans l’académie et il la connait depuis le collège. Mais il ne la voit plus, alors…

Haziel est particulièrement pâle. Il n’aimait pas le soleil étant petit et ça ne s’est pas arrangé avec l’âge. Il est né blond, mais il préférait le noir. Alors il s’est teint les cheveux. Par chance, ses yeux étaient déjà d’un gris assez foncé, qui s’est renforcé avec l’âge. C’est un jeune homme qu’on peut qualifier de grand, avec son mètre quatre-vingt-six. Il n’est pas ce qu’il y a de plus musclé même si il ce n’est pas une cracotte non plus. Il porte souvent du blanc, pour contraster avec ses cheveux, et en même temps préfère porter des manteaux noirs ou de couleurs très sombres. Si vous le voyez dans la rue, il sera souvent avec son violoncelle, ou plutôt son étui, puisqu’il le range soigneusement. Si vous le croisez au lycée, il sera juste avec quelques cahiers sous le bras, vu qu’il ne prend même pas la peine d’acheter un sac de cours. Et puis il prend toujours un air sombre, pour éviter que des gens aient envie de l’approcher ou de lui poser des questions.

Haziel a grandis dans un orphelinat. Il n’a jamais connu ses parents qui l’ont abandonnés là à sa naissance, sans jamais chercher à le contacter encore moins a le voir. Il a grandis au milieu d'autres enfants, pour la plupart dans la même situation que lui, à la différence qu’il ne parvenait pas à s’intégrer. Ses gouts et son attitude sortaient déjà un peu du lot le mettant en marge des autres, qui se moquaient souvent de lui. Peu patient, il cédait vite à sa colère et avait appris à laisser parler ses poings plutôt qu'avec des mots l'éloignant un peu plus encore du contact de ceux de son âge.  

A l’école il refusait d’aller jouer avec les autres enfants, envoyant bouler ceux qui essayer de l'approcher. Il préférait rester dans son propre monde, indifférent au reste. Et puis, quand il eut 14 ans, des gens vinrent le chercher à l’orphelinat. Ils étaient ses grands-parents biologiques et avaient décidés de le rechercher après la mort de leur fille, donc la mère d’Haziel. Son père quant à lui, avait disparu de la circulation sans laisser aucune nouvelle à personne. Ils l’adoptèrent et firent toute son éducation : histoire, musique, art… Tout ce qu’il n’apprendrait pas à l’école. 
A l’âge de 15 ans, ils lui proposèrent de choisir un instrument de musique et s’attendaient à ce qu’il prenne la batterie par exemple, défouloir par excellence… mais il prit le violoncelle. Peu classique pour un jeune homme, mais assez grand et bruyant pour se laisser aller un peu. Enfin, surtout mélodieux et permettant de s’évader. D’ailleurs, il avait particulièrement besoin de cet instrument, par lequel il pouvait s’exprimer sans les paroles qu’il n’aimait pas, et dire ce qu’il n’osait pas. Comme son amour pour une jeune fille qui était avec lui au collège et avec laquelle il a toujours pensé n’avoir aucune chance. Par la musique, il se calmait aussi un peu au lieu d’aller se battre dehors. C’est lors d’un de ces combats qu’il avait obtenu un obscur trophée : deux grandes cicatrices dans le haut du dos dont les plaies avaient mis du temps avant de guérir. Et puis il est entré au lycée, sans rien d’extraordinaire. C’est un élève tout à fait moyen, normal et donc sans trop de difficultés. Enfin… sauf avec les gens. Mais cette année, après le décès de son grand-père, sa grand-mère a décidé de déménager et donc de l’inscrire dans un nouveau lycée. C’est pourquoi il arrive à Sweet love, avec toutes ses appréhensions de jeune homme qui n’aime pas les contacts humains et le changement.