Si on ne devait choisir qu'un seul mot pour la définir, ce serait rêveuse. Le problème, c'est qu'il ne faut pas un seul mot, mais dix lignes si on ne veut pas se faire taper sur les doigts par les admins. En plus d'être rêveuse, Aileen est calme et d'une nature douce. C'est pour ça qu'elle aime les friandises, car c'est doux et sucrée. Elle n'a pas beaucoup d'amis car elle est timide et réservée. Elle ne croit pas au grand amour, avec un "a" majuscule. Elle a été trop déçue pour le moment. Peut être qu'un jour, un homme changeras son avis. Elle aime chanter mais le fait rarement devant un public, si bien que personne n'est au courant. Elle a aussi une passion pour le japon, le pays de sa mère. Elle a souvent un air triste mais ça lui arrive aussi de s'illuminer avec un simple sourire, cependant ils sont seulement pour ses proches.

Elle possède de fins cheveux qui lui arrive à la taille d'une couleur semblable au soleil, avec de beaux reflets roux quand il y a beaucoup de lumière. Ses grands yeux aux longs cils sont d'une étrange couleur framboise. Son menton est plutôt pointu. Malgré sa petite taille, elle possède de longues jambes. Elle ne se trouve ni laide ni jolie, juste entre les deux, et se fiche de ce pense les autres de son physique. La plupart de ses vêtements sont de couleur sombre et plutôt courts. Elle aime bien mettre des oreilles de chat de temps en temps. Elle ne prends pas de poids alors qu'elle ne surveille pas vraiment son alimentation, c'est pourquoi on l'envie souvent. Il lui arrive aussi de ne pas faire attention à la température extérieure et à sortir, par exemple, en débardeur en plein mois de décembre, lorsqu'il neige.

Je me souviens comme si c'était hier. J'avais trouvé bizarre que ce soit mon père qui vienne me chercher à la sortie à la sortie de l'école. Il était trop occupé à son boulot et je le voyais peu car il ne rentrais pas souvent pour dîner. Ma mère avait abandonné son travail pour s’occuper de moi. Il pleuvait. J'avais des bottes en caoutchouc alors je je craignis pas les flaques et courut sous le parapluie que tenait mon père. Je levais la tête vers lui. Il avait un air grave. Et triste. Il se mit à ma hauteur et me prit dans ses bras. J'étais surprise car ce ne sont pas dans ses habitudes. Tout juste s'il daignait me jetait un regard. Il me prit par la main et m'achetas un goûter sur le trajet jusqu’à la maison.

Je voyais que quelque chose n'allait pas quand il fit livrer le diner. Maman n'était toujours pas rentré. Je demandais où elle était. Je vis de la douleur dans le regard d'habitude si dur de mon père. Il regarda son assiette.

- Maman est partie très loin, dans un meilleur monde.

Le reste de cette soirée est floue. Je sais que je ne comprenais pas, n'acceptais pas cette idée. Dans ma tête de petite fille, je ne pouvais pas savoir. Je n'appris bien plus tard que ma mère s'était fait renversée par une voiture et était décédée avant l'arrivée des secours.
Je ne peux pas dire que ma vie fut comme avant. La maison devint sombre et extrêmement silencieuse. Mon père engagea une dame qui s'occupait de moi pendant que lui, travaillait. Je lui en voulait de ne pas être là pour moi. Je lui en veux toujours d'ailleurs mais je n'essai de ne pas lui montrer.
Le mois dernier, mon père m'annonça que nous partions pour la France. Il avait décidé d'y retourner car il avait de la famille là bas et pensait que voir mes grands parents m'aiderait. Je ne pense pas. Abandonner ma vie au Japon pour partir dans un pays inconnu. Heureusement que j'ai appris le français depuis toute petite. C'est aussi mon père qui l'avait voulu.

Me voilà à présent devant mon nouveau lycée, Sweet Love Highschool...