- « Papa est partie....... »

- « Partie ??? Où sa ? »

- « Naka ma puce, il ne reviendra jamais, il est parti...avec une autre......   !!!! »

J'avais neuf ans quand il a quitté la maison, laissant ma mère, ma petite soeur de quatre ans et mon petit frère qui venait de naître ce jour-ci. J'avais récupérée Kisa à la sortie de l'école pour l'emmener voir son petit frère Isuke à la maternité. Lui pendant ce temps, avait fait ces valises pour ne plus jamais revenir. Ce coup-là, je l'avais pas vu venir..... Il avait été un bon père, souriant, aimant (enfin c'est ce que je pensais jusque là), travailleur, généreux (toujours à aider son prochain)..... Il avait été un model pour moi.....Mais ce jour-là, la confiance et l'admiration que j'avais eue pour lui se brisa. Et malheureusement, depuis ce fameux jour, cette méfiance et ce refus d'être abordée ou même approchée des garçons commença.

Oui après le départ soudain de ce monstre, ma mère sombra peut à peu dans la dépression. Mais tomber malade avec un nourrisson dans la famille, n'allais pas arranger notre situation familiale.

J'ai dû prendre sur moi, me montrer grande et commencer à m'occuper de quelques tâches ménagères ou de ma sœur et mon frère quand ma mère ne pouvait pas. Un jeu d'enfant pour moi, oui j'ai toujours observée et suivi ma mère dans toutes ces tâches qu'elle faisait à la maison. J'étais toujours là quand elle avait besoin de moi! Un an plus tard, ma mère était sortie de sa dépression, elle avait repris un petit boulot, mais en horaire de nuit. Ce qui lui permettait de continuer de ne pas s'occuper des tâches ménagères ainsi que de ces enfants. Je l'avais bien aidée au début, c'est vrai après tout, il l'avait quitté si brutalement que je comprenais son état psychologique, alors pour l'aider, j'avais endossée quelques tâches ménagèrent qu'on pouvait faire pour une enfant de cet âge là dans une maison. Mais bon au bout d'un an.... et maintenant qu'elle allait mieux, elle aurait du les reprendres mais non, elle était devenue.... flemmarde.

Elle commençait tôt la nuit et ne revenait qu'au petit matin. Une simple caresse sur nos chevelures le matin quand on ce réunissaient pour prendre le petit-déjeuner avant une journée d'école et la voilà qui partait s'écrouler sur le canapé pour y restait le reste de la journée. Les jours, les mois et les années défilèrent sans qu'il n'y ait de grands changements, quelques-unes de ces conquêtes sans lendemain passait par-ci par là et refaire sa vie avec quelqu'un d'autre n'était pas à envisager pour le moment d'après ce que je constatais, dommage parce qu'il y en avait deux qui avaient réellement besoin d'une présence paternelle. Entre les études, les tâches ménagèrent, les sorties entre amis, je n'avais pas souvent un moment de répits. Aux alentour de mes 15 ans, en rentrant des cours avec une amie, nous étions passés au moment où une séance de photo se déroulait dans un parc. Nous étions passées au moment même où le photographe prenait des clichés sans nous en rendre compte. Quelques jours plus tard, à la sortie des cours, un homme avec un appareil photo m'aborda. Il m'avait pris sur une des photos l'autre fois que j'étais passée avec mon amie et m'avait retrouvée pour me proposer de faire quelques clichés pour lui.

Au début c'est à peine si je lui avais pas ri au nez, mais il était absolument certain que ça fonctionnerait et poussées par l'enthousiasme de mes amies, je m'étais pris au jeu. La séance ce déroulait juste après mes cours, pendant une heure. Rentrant plus tard maintenant, ma mère avait décidée de reprendre ces tâches ménagères et, de redevenir une bonne mère pour ces enfants. Ce qui était un jeu au début ce transforma en quelque chose de sérieux. J'aimais de plus en plus ces séances avec toute l'équipe ! A 17 ans, mon premier contrat fut signé avec une agence. La directrice de l'agence avait insisté longtemps pour m'avoir. Sachant ce que je voulais faire dans ma vie, j'avais redoublée d'efforts pour être une bonne élève pour avoir le maximum de choix pour les universités.

Un an plus tard, on me proposa d'aller en France, tout frais payer ! Ma mère m'encouragea, ce n'était pas un événement qui pouvait se reproduire. J'allais être inscrite dans une université et travaillerais après les cours pour une agence qui était en relation avec celle du Japon. On m'avait vaguement expliqué que c'était un homme qui l'avait faite construire il y a quelques années et qu'elle était bien connue pour avoir de grands mannequins. Quelques jours plus tard, les valises étaient faites, les adieux furent difficiles et le voyage commença.