Contre toute attente, elle haussa juste les épaules, comme si c'était banal pour elle. Banal... Foutaise ! Un meurtre déjà, ça bousille l'âme, et plus ça se multiplie, plus ça nous ronge de l'intérieur. J'ai moi même tellement tué que parfois j'en perds limite mon humanité. Parfois, durant quelques secondes, je suis dans cet état où j'ai l'impression de suffoquer et ou je ne penses qu'au sang, qu'à la chair, qu'à blesser, qu'aux cris de douleur. Je suis vraiment un monstre...

- Je ne sais pas. Je n'y ai jamais pensé.

Jamais pensée ? Elle devrait y songer maintenant. Sinon, quelqu'un viendra détruire sa petite vie. Qui sait ? Ca se trouve, ça sera moi qui la tuera... Mais ça, je ne pouvais pas le savoir maintenant.

- Penses-y alors... Ce monde est impitoyable, je suis sûr que tu as déjà connue des choses douloureuse qui te marquant encore et que tu traineras toujours derrière toi, sache que ça continuera encore et encore si tu ne fais rien aussi.

Je mit mes mains dans mes poches, la dévisageant encore. Puis, je tâtonnais pour chercher le couteau. Quand je l’eut trouvé, j'en profitais pour m'entailler le doigt.
Puis, je m'approchais de Sheila. Le tendais la main vers elle, collant mon index sur son front, laissant une marque de sang sur la peau blanche de la jeune fille.

- Si quelqu'un veut te tuer, tu sais maintenant que tu pourras toujours aller chercher mon aide.

Je remis ma main dans ma poche observant la tache rouge sur le visage de Sheila. Puis, je m'éloignais à nouveau, me retournant entre temps.

- A bientôt !

Puis, je disparaissais au loin. Finalement, j'avais appris une chose : les gens curieux, il valait mieux savoir les faire tourner en bourrique pour ne rien révéler.